Dessiné par le cabinet Finot-Conq, l’Océanis 35 est le petit frère du 38. C’est sur ce premier modèle que Bénéteau a innové en proposant le bateau en 3 versions d’aménagement. Daysailer pour la navigation à la journée sans aucune cloison dans le bateau et avec des installations réduite au strict minimum (pas de cuisine en autre). Weekender avec une ou deux cabines arrière fermées, mais sans cloison à l’avant pour une impression d’espace dans le carré. Et enfin la version Cruiser avec une cabine fermée sur l’avant. Seule la cloison avant, installée ou non diffère entre les deux dernières versions et l’on trouve des propriétaires qui choisissent la version la plus équipée même s’ils naviguent avec la cloison démontée. Ce concept architectural a demandé pas mal de calcul, notamment de structure en l’absence de cloison avant, pour que ce bateau ait suffisamment de raideur. Après un lancement sur l’Océanis 38, voici désormais l’Océanis 35 qui se décline dans ces mêmes trois versions. Autre innovation de ce modèle, l’adoption de l’arceau au-dessus de la descente qui reprend le point d’écoute de grand-voile. Cette position peut paraître anodine, mais change en profondeur ce voilier. Jusqu’à présent, depuis que les chantiers ne veulent plus de rail d’écoute dans les cockpits des voiliers de croisière pour des raisons pratiques et de sécurité, ce dernier était installé sur le rouf devant le capot de descente. L’installation d’un l’arceau a permis d’agrandir la descente pour offrir des marches moins verticales et surtout de reculer le mât à l’image de ce qui se fait sur les voiliers de course modernes. Le plan de voilure est ainsi reculé et le bateau mieux équilibré. Côté carène, ce voilier reprend les codes actuels avec l’usage d’un bouchain qui court jusqu’à l’étrave. Il offre une plus grande stabilité de forme et augmente la largeur au niveau des couchettes. Sur le 35, on gagne ainsi 6 cm de large pour le couchage avant. Le cockpit gagne aussi fortement en largeur et il reçoit sans gène deux barres à roue (relié à un double safran vu la largeur de la carène). Si l’Océanis 35 donne l’impression de naviguer sur un voilier beaucoup plus gros que sa taille (de par sa largueur), il nous rappelle à l’ordre quand il faut se déplacer sur le pont. En effet les passavants sont encombrés par les bas haubans, obligeant à grimper sur le rouf pour franchir ce passage. A l’intérieur, la cabine est accessible par une descente large et peu pentue (40°). Le cabinet de toilette sur tribord est assez étroit pour ne pas gêner le carré. Il fait face à la table à carte (sur bâbord) dont le dossier est une immense penderie à cirés. Un bon point qui montre que ce voilier est avant tout un bateau pour naviguer. Les hublots de coque offrent une bonne visibilité sur de chaque bord même si la vue sur le gréement et le pont est assez limitée.