« 0% de CO2, 0 décibel… 100% de plaisir ». Voilà ce que l’on peut lire sur le site internet de Nave Va. La compagnie corse de promenades en mer vient d’acquérir trois navires à passagers à propulsion hybride, construit par CNB Pro Bordeaux (groupe Bénéteau). Les deux premiers ont été livrés ce printemps, le troisième, en cours de construction, sera prêt l’année prochaine. Chaque navire peut transporter jusqu’à 138 passagers, avec 4 heures d’autonomie électrique par jour. Pierre Lompech, directeur de la marque CNB Pro, parle d’une « première » : « Nous avons répondu à la demande de Nave Va, notre client depuis de nombreuses années, qui voulait des bateaux pour transporter les touristes d’une manière respectueuse de l’environnement et silencieuse dans la réserve naturelle de Scandola, classée au patrimoine mondial de l’humanité. » Pourquoi pas une pinasse ? Même volonté – voire plus – pour la COBAS (Communauté d’agglomération Bassin d’Arcachon Sud) et l’Union des Bateliers d’Arcachon (UBA). En 2011, l’Agglo lance un appel à projet « pour la réalisation d’un bateau de transports de passagers entièrement construit avec des matériaux propres. »
Mois : juillet 2016
Présentation du bateau Team France
Une cérémonie bien orchestrée, rythmée par des vidéos, un show, et la présence d’un parrain prestigieux : Alain Prost, qui ne s’est pas loupé sur la bouteille de champagne. Elle a explosé bien comme prévu. Non pas sur l’étrave du catamaran (c’est fragile et cher quand même) mais sur un petit plateau, adapté spécialement pour l’occasion sur l’un des deux flotteurs. On n’est jamais trop prudent. Tout a bien fonctionné donc, ce lundi 11 juillet à Lorient. Espérons pour le « Team France » constitué autour de l’idée initiée par Franck Cammas que la réussite les suive jusqu’au Bermudes où se dérouleront les régates finales de la Coupe de l’America en 2017. Aujourd’hui, l’équipage prestigieux baptisait son nouveau catamaran volant. Le modèle « AC45 Turbo ». C’est une évolution des actuels catamarans de 45 pieds, équipés de foils, ces petites ailes sous-marines, qui se déploient sous les coques et permettent de faire décoller les bateaux de l’eau. Cette fois, les bateaux ne sont plus les mêmes pour toutes les équipes. Chaque Team prépare ses propres évolutions, et on le voit, les français ont fait avancer leurs idées. La forme des coques, des étraves, du plateau arrière, qui ressemble comme jamais à une aile d’avion, tout ça prouve que l’America’s Cup est un laboratoire d’idées pour la voile de demain. Franck Cammas a vraiment hâte de faire voler ce nouveau navire : » C’est la version zéro, mais on se rapproche de ce que sera notre bateau final. En théorie, on pourrait juste changer les coques et ce serait notre bateau final, avec 50 pieds et non 45 « . Mais pour mener à bien ce genre de défi, il faut des partenaires financiers, c’est le nerf de la guerre. Alain Prost, le parrain de ce voilier explique qu’il a rencontré le même genre de problème dans ses projets de Formule 1 : » c’est compliqué de mettre ça en synergie, et que tout le monde travaille sur un seul projet. Mais c’est un domaine d’excellence, pour notre pays, pour la France « .