La voile virée des Jeux paralympique 2020 à Tokyo ! L’annonce est passée quelque peu inaperçue mais elle commence à agiter les réseaux sociaux, où une pétition (www.change.org) circule déjà. Le comité directeur de l’IPC (comité international paralympique), réuni la semaine dernière à Abou Dhabi, a effectivement décidé de faire sans les voileux en 2020. Argument retenu ? « La voile n’est pas assez représentée mondialement pour tenir sa place aux Jeux », selon Philip Craven, le président de l’IPC. S’il savait que la voile faisait partie des neuf disciplines menacées, Bruno Jourdren, barreur du Sonar tricolore, espérait une autre issue : « On attendait le vote. Vous me l’apprenez. C’est une mauvaise nouvelle ». Mais l’Isaf (ndlr : la fédération internationale de voile) a annoncé son intention de se battre. Selon le Carantécois, médaillé d’argent aux Jeux de Pékin et 4e à Londres avec ses équipiers Éric Flageul (Carnac) et Nicolas Vimont (Poitiers), le combat ne concerne pas uniquement la voile paralympique : « Réintégrer l’un pour préserver l’autre », dit-il. Une manière de rappeler que la voile valide doit, elle aussi, surveiller ses arrières, le CIO ayant des velléités de changement. Les planchistes en savent quelque chose, eux qui ont bien failli être remplacés par le kitesurf au Brésil en 2016. Cap sur Rio 2016 Si la voile paralympique vient de se prendre un méchant « refus tribord », le football à sept, lui, a été mis hors-jeu. En revanche, le badminton et le taekwondo ont été inscrits pour la première fois au programme des jeux paralympiques. Le cyclisme a également été intégré à la liste. En espérant que l’IPC revienne sur sa décision d’ici à 2020, l’équipage de Sonar et le 2.4 MR du Nantais Damien Seguin vont continuer à se préparer pour les Jeux de Rio en 2016.