Cinq Français seront aux mondiaux de Melbourne (Australie), du 26 novembre au 3 décembre. Damien Seguin et Kevin Cantin, adversaires en 2.4, viseront le podium. Idem pour le sonar composé de Jourdren-Flageul et Vimont-Vicary. A moins d’un an des Jeux paralympiques de Rio, ce championnat du monde, prévu du 26 novembre au 3 décembre en Australie, est le dernier grand test proposé aux navigateurs. « C’est toujours une épreuve compliquée, avance Jean-Jacques Dubois, le directeur sportif de la voile à la Fédération Française Handisport. On est partagé entre deux volontés : celle de marquer les esprits et celle de continuer à bien préparer les Jeux. » Marquer les esprits sur une épreuve, la dernière avant le rendez-vous brésilien, où tout le monde sera là. Tout le monde, au sens littéral du terme… En effet, quatre nouvelles nations seront de la partie. « Trente pays sont recensés », dévoile le dirigeant de la FFH. Un effectif en hausse afin de prouver aux instances ayant décidé de sortir la voile du giron paralympique après 2016, qu’elles se trompent. « La fédération internationale se mobilise en vue de la commission de 2018. Elle entend bien réintégrer la voile aux Jeux de 2024. » A Melbourne, en Australie, le sonar tricolore, emmené par Bruno Jourdren, aura à cœur de s’imposer et ainsi de signer la passe de trois titres consécutifs, après ceux de 2013 et de 2014. « C’est une évidence. Cette équipe est extrêmement compétitrice, appuie Jean-Jacques Dubois. Mais avec Fabrice Levet, l’entraîneur du sonar, nous avons aussi modifié de petites choses lors de notre dernier stage à Rio. Nous aimerions donc les valider durant ce mondial où la concurrence sera extrêmement dense et très proche de celles des Jeux paralympiques. » Une manière détournée de dire que le titre ne sera donc pas l’objectif principal aux yeux du staff bleu-blanc-rouge. Un des points en question concerne notamment le réglage du mât. « Mais aussi deux ou trois petites autres choses », se contente de lâcher le directeur sportif. Le clan tricolore devra s’adapter à un plan d’eau situé dans une très grande baie, qu’il connaît assez peu. « Nous ne sommes pas allés naviguer souvent là-bas, mais des séries valides l’ont fait durant des manches de coupe du monde, pose Dubois. Nous avons donc pris des infos. Il pourrait y avoir un fort thermique, donc beaucoup de mer. Généralement, ça nous va bien. » En 2.4, ils seront deux Français pour une place à Rio. Damien Seguin et Kévin Cantin. L’objectif : décrocher le billet pour les Jeux paralympiques. « L’an dernier, aux championnats du monde, la France a qualifié un bateau en 2.4 et un autre en Sonar, explique Damien Seguin. Cette année, il reste à se qualifier à titre individuel. » Si l’un des deux Bleus monte sur le podium, il sera présélectionné et à 98 % aux Jeux. Là encore, Damien Seguin, médaille de bronze ces deux dernières saisons et favori pour Rio, devra trouver le bon compromis pour « confirmer qu’il est bien revenu aux avant-postes et continuer à avancer en vue des Jeux », développe J.-J. Dubois. Cela se fera avec le bateau utilisé aux Jeux de Londres. « Nous voulions amener les deux bateaux de Damien, mais il y a des contraintes pour jauger les bateaux », explique le DS.